Une famille sportive

C’est un dimanche splendide. Un temps à prendre sa revanche après quelques jours d’une météo pour le moins capricieuse. C’est justement ce jour-là que le hasard a voulu que je croise la route de la famille Schmitt.

Ils sont beaux comme tout, colorés, casqués; oui, vraiment, ils ont fière allure. Précisément, ils ne traînent pas sur la route, ils pédalent. Elle, plutôt à l’arrière, me dit que c’est parce qu’elle n’est pas aussi sportive que son trio préféré. Moi, je crois plutôt que c’est pour veiller attentivement sur leurs deux juniors.

Une famille qui aime sortir, donc. Cela se sent aussi dans le plaisir qu’ils ont à échanger avec un cycliste de passage. L’intérieur, rester cloîtrés à la maison, ça n’est pas leur truc. Sont-ils d’accord de me parler un peu de leur mobilité?

Les deux enfants se rendent à l’école à pied, à environ 1km de la maison. Parfois, ils s’y rendent à vélo. Ils sont férus de sport, en général. Lui travaille sur plusieurs sites, tous à environ 30 minutes les uns des autres en voiture. Il utilise cette dernière à regret car, bien que sportif, il aimerait mais n’aurait pas le temps de le faire en deux-roues, ce d’autant plus qu’il faudrait se doucher à chaque fois; trop de temps perdu selon lui. Quant à elle, le lieu où ils habitent dans le Val-de-Ruz fait qu’il y a soit immédiatement une belle montée, soit il faudra en faire une tout aussi terrible après une descente initiale; le vélo est donc hors course.

Je me réjouis de ces remarques car elles ne sont pas, à mon sens, rédhibitoires. Les moteurs électriques et les batteries permettent aujourd’hui de compenser sans souci aucun la topographie caractéristique de notre pays. La technologie n’est plus le problème principal. De plus, le programme du vélomobile, pour autant que l’assistance électrique soit autorisée jusqu’à 45km/h, est idéalement conçu pour remplacer une voiture sur les distances dont il est justement fait mention ici.

Outre le dénivelé et le temps supplémentaire qu’implique le recours au vélo traditionnel pour se déplacer, quels autres inconvénients voient-ils à la pratique de la bicyclette autour de chez eux?

« Les conditions climatiques; c’est clairement moins rigolo avec la pluie ou la neige. Mais, plus encore, la vitesse  excessive des voitures rencontrées. Le pire de tout? Les dépassements dangereux, aussi bien entre voitures lorsque l’on arrive en face à vélo ou quand l’on nous serre au bord de la route. C’est aussi incompréhensible qu’effrayant. »

Ils trouvent le vélomobile rigolo et très confortable mais sont quelque peu inquiets quant à sa visibilité par le trafic automobile. Lui serait intéressé à le voir homologué. Comme c’est justement mon intention, peut-être nos routes se croiseront-elles à nouveau? Ce serait en tout cas pour mon plus grand plaisir.

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