Et son nom sera…

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La tradition, dans le monde du vélo couché en général et du vélomobile plus particulièrement, veut que ces engins aient un nom. Qui plus est, celui d’une spécialité culinaire originaire de la région dans laquelle il est appelé à circuler. C’est comme ça.

J’aime beaucoup les coutumes. En même temps, je ne trouvais tout d’abord pas réellement de sens à personnifier ce véhicule. Attention, hein, lorsque je naviguais professionnellement, je parlais à mes bateaux car j’ai toujours été convaincu qu’ils avaient une âme. Et, plus d’une fois, ils m’ont écouté, aidé et, ensemble, nous nous sommes ainsi sortis de situations assez dantesques. Ce n’est donc pas que je trouvais cela ridicule de lui donner un nom, à mon Alleweder A4.

Mais déjà, est-ce un garçon ou une fille? La question est plus pernicieuse qu’il n’y paraît. En effet, vélomobile est un nom épicène, ainsi d’aucuns l’emploient au masculin (liaison avec vélo) et d’autres au féminin (rattachement à automobile). Ma préférence va à la première solution.

Bon, mais alors quelle spécialité de mon terroir choisir?
Vacherin? Bof.
Poire à Botzi? Moyen.
Cuchaule? Hem.
Meringue? Oublions.
Cuquette? Stop.

Je n’avais donc aucune idée. Jusqu’au jour où ma fille, entendant mon souci et venant de remarquer les bandes réfléchissantes fraîchement apposées sur le nez de la petite bête, s’est écriée: « Mais, papa, c’est logique; c’est Souricette. Elle est toute grise, a deux oreilles et des moustaches sur le museau! »

Je me laisse faire; extra, c’est donc tout trouvé. Mais… comment je fais alors pour continuer à dire le vélomobile avec ce nom? Eh bien, je ne suis pas différent des autres, j’ai mes propres contradictions. Et voilà.

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